jeudi 9 décembre 2010

Marra-calèche


Depuis près d’un siècle, les calèches déambulent de la médina aux environs de la ville. Si au départ, elles ne servaient qu’à acheminer les marchandises au fin fond des souks, les temps ont bien changé. Désormais elles se cantonnent quasiment toutes aux visites touristiques, même si certaines transportent parfois les locaux pour 3 dhs par personne, dans certaines rues de la médina, notamment Derb Dabashi ou jusqu’à la gare routière.


Comptez un minimum de 120 dhs de l’heure les jours heureux pour une balade en ville, et 80 dhs si vous réservez pour toute une journée, mais sachez que les cochers ne roulent pas sur l’or. Entre la location, l’entretien, la nourriture et le prix des animaux, l’hébergement des chevaux et des calèches, les assurances et impôts et tous les frais annexes et risques de maladies, certains s’en sortent plutôt bien mais d’autres doivent se contenter d’un maigre pécule.
Si dès l’aube on les aperçoit se mettre en ligne près de Bab Doukkala, c’est parce qu’elles sont soigneusement contrôlées quotidiennement par les autorités. Permis de confiance pour les conducteurs, état des véhicules et bien sûr état de santé des chevaux, rien ne doit être négligé. Pour faciliter cette démarche, depuis quelques temps les calèches disposent toutes de puces électroniques et de numéros de série pour les équidés.


Pour pousser les cochers à se donner corps et âme à l’exercice de leur profession, la SPANA (Société de protection des animaux et de la nature) organise chaque année depuis douze ans, un concours récompensant les plus beaux attelages et les plus admirables montures. Cet évènement insolite leur permet de valoriser d’avantage leur travail et labeur quotidien.


De plus, la SPANA a récemment doté la ville de 8 auges à plusieurs endroits, pour que les chevaux puissent boire partout et par toutes les températures. On en trouve place de la liberté, place Jemaa el Fna, au Jardin Majorelle ou encore devant différents hôtels. Un beau geste pour ces animaux qui nous le rendent bien, en contribuant pleinement à ce perpétuel mouvement marrakchi qui nous enivre.

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